Collection : Histoires, légendes, anecdotes et
Collection : Histoires, légendes, anecdotes et réalité.
Dely Ibrahim
Premier village colonial en Afrique du nord
Préambule Introduction
Chaque douar, chaque déchera, chaque village, chaque ville, chaque région de ce beau pays a une histoire. L’Algérie possède un patrimoine historique extraordinaire qu’il faut préserver et ne pas laisser plonger dans l’oubli. Tous les anciens récits, toutes les légendes de nos grands parents et même les anecdotes font parties de la mémoire collective et de notre histoire. En parler, peut nous aider à retrouver nos repères et éviter qu’on s’éternise dans le mensonge et l’amnésie. C’est pour toutes ces raisons que nous avons osé créer une collection intitulée « Histoires, légendes, anecdotes et réalité ». Par courrier ou par le biais d’internet, nos lecteurs peuvent participer avec leurs critiques, suggestions et pourquoi pas par des essais après enquête et confirmation des donnés incluses rédigées dans leurs textes. Notre collection n’est pas une revue d’histoire rédigée par des professionnels. Elle est conçue par des gens ordinaires qui, par le biais de recherches personnelles, essayent de ressurgir ce passé oublié. Cette série débute par l’histoire du village « Dely-Ibrahim ». Ce village fixé sur les hauteurs d’Alger, a son histoire comme toutes les régions et villes de ce beau pays : l’Algérie. Une histoire un peu exceptionnelle qui va être narrée dans ce premier numéro.
Pour l’écrivain italien Gugliolmo Ferrero « l’humanité marche à reculons vers l’avenir, les yeux tournés vers le passé ». Quant à ma grand’mère, elle me répétait à chaque fois que je commettais une bêtise : « si le chat mangeait toujours la souris, c’est parce que les parents de cette dernière ne lui ont pas raconté l’histoire de ses ancêtres ».
Ecrire l’histoire de notre pays est une tache très délicate, nous dit-on à chaque fois qu’on essaye de sortir de la classique guerre de libération, comme si notre pays n’a pas existé avant le 1er novembre 1954. Au contraire, nous devons savoir comment nos ancêtres, nos grands pères et nos pères ont subi la colonisation. Nous devons aussi comprendre pourquoi en 1954, une poignée d’Algériens, décidés, s’organisent pour déclencher une des plus glorieuses guerres de libération dans le monde contemporain.
Désormais, même dans mille ans, quant on écrira l’histoire d’Algérie, on dira : « Avant ou après novembre 1954 ». Conséquences de ce jour historique, même les historiens français, quant ils raconteront l’histoire contemporaine de leur pays, ils seront obligés de dire : « Avant la cinquième république, pendant et après celle-ci ». Pour ceux qui ne le savent pas, la cinquième république française est née pendant et à cause de l’insurrection algérienne.
Même si certains parmi nous sont déçus de la gestion de nos gouvernants après l’indépendance, (je le suis), même si d’autres ont en fait un fond de commerce, aucun Algérien, digne de ce nom, n’a le droit, de dénigrer le symbole de novembre 1954 ou de remettre en cause la sincérité, le courage et le génie de ces hommes.
